À l’occasion d’un changement de locataire, nombreux sont les propriétaires qui s’interrogent sur la possibilité de passer d’une location vide à une location meublée pour doper la rentabilité de leur investissement locatif. Quelles précautions prendre avant de se lancer et quelle rentabilité espérer ?
L’importance de la localisation et de l'équipement en location meublée
Avant de démarrer une activité de location meublée, il est primordial de vous assurer qu’il existe une réelle demande de logements meublés dans le secteur où se situe votre bien immobilier. Ce type de location est surtout recherchée par les étudiants et les professionnels en mission. Dans les grandes agglomérations et les pôles économiques dynamiques, vous trouverez donc facilement des locataires, notamment pour des logements d’une ou deux pièces.
Ensuite, il est nécessaire de meubler et d’équiper le logement de manière attrayante (mobilier fonctionnel et moderne, décoration sobre, etc.) en respectant la liste des équipements obligatoires définie par le décret n°2015-981, afin de permettre à votre futur locataire de s’y installer immédiatement, avec ses seuls effets personnels.
Les conséquences fiscales de la transformation d’une location vide en meublée
Lorsque vous passez d'une location vide à une location meublée, vos revenus locatifs ne sont plus imposés dans la catégorie des Revenus fonciers, mais dans celle des Bénéfices industriels et commerciaux (BIC), généralement plus avantageuse. Il est cependant impératif de vérifier que cette transformation ne remet pas en cause les avantages que vous auriez obtenus en louant vide :
Vous ne devez pas avoir imputé de déficit foncier lié à la location vide du logement que vous souhaitez transformer en meublé sur votre revenu global au cours de 3 dernières années. Par exemple, pour un logement que vous envisagez de louer en meublé à compter de septembre 2023, il ne faut pas avoir imputé de déficit foncier en 2020, 2021 ou 2022. À défaut vous serez contraint de rembourser l’économie d’impôt réalisée.
Vous ne devez pas avoir pris, lors de l’acquisition du bien, l’engagement de louer en vide au titre d’un dispositif fiscal par exemple le dispositif Pinel, sinon l’avantage fiscal obtenu sera remis en cause.
Attention également si le bien que vous destinez à la location meublée est détenu par le biais d’une SCI, car cette dernière se retrouverait alors assujettie à l’impôt sur les sociétés, à moins que les recettes tirées de la location meublée représentent moins de 10% du chiffre d’affaires de la SCI.
Quelle rentabilité espérer en meublé ?
En location meublée, les loyers pratiqués sont toujours plus élevés qu’en location vide, mais il ne faut pas négliger le montant des charges qui peut s’avérer plus important, notamment en raison du changement fréquent de locataires.
La véritable rentabilité en meublé vient de sa fiscalité avantageuse, surtout si vous optez pour le régime réel d’imposition. En effet, ce régime vous permet de déduire toutes les charges liées à l’activité mais surtout vous permet d’amortir la valeur du logement, des gros travaux, ainsi que du mobilier et des équipements. Il est important de souligner que les amortissements sont calculés sur la valeur de votre bien, non pas à la date à laquelle vous l’avez acquis, mais au jour où vous le mettez en location meublée. En pratique, cela permet d’obtenir une rentabilité moyenne deux fois supérieure à celle d’une location vide, et d’éviter de payer des impôts sur vos recettes locatives pendant quelques années.
Dernier point, si vous décidez de passer le cap, pensez à déclarer votre début d’activité de location meublée au Guichet unique de formalités des entreprises sur le site de l’INPI. Vous obtiendrez ainsi votre numéro Siret, nécessaire pour déclarer vos futurs revenus locatifs.
Source : Capital.fr
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