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Photo du rédacteurStéphanie Daudon

Prix des logements : hausse plus forte en province qu'à Paris

Dernière mise à jour : 27 mars 2023

Le marché immobilier évolue. La demande porte sur des maisons avec jardin et appartements avec extérieur, dans des villes moyennes comme Angers, Brest ou Caen. La capitale délaissée au profit des régions ? En tout cas, les prix y progressent moins vite qu'auparavant.


Prix des logements : hausse plus forte en province qu'à Paris

Alors que les prix augmentent de 5,1% tous marchés confondus, la cote des appartements dans la capitale diminue de 3,6% entre le premier semestre 2020 et le premier semestre 2021.

«Une baisse relative car à 10.287 euros le mètre carré, le prix moyen est toujours plus haut qu’en 2019 », constate Laurent Vimont, président de Century 21.


À Paris, le nombre de ventes est en nette diminution : -20% en un an. La disparition provisoire des acheteurs étrangers serait une explication. Cette mauvaise passe du marché parisien profite à la petite et grande couronne où la demande se porte en priorité sur les maisons avec jardin et les grands appartements avec extérieur.

En île-de-France, le prix des maisons augmente de 9,2% (à 3.425 euros le m2) et celui des appartements de 9,8% (à 4.642 euros le m2), selon Century 21. Le constat de hausse est le même à la FNAIM mais les chiffres sont différents : + 6,1% pour les maisons (à 3.566 euros le m2), +3,5% pour les appartements (à 6.377 euros le m2).


Hausse à deux chiffres dans plusieurs villes «moyennes»

Hausse des prix en province

Source : seloger.com


C’est en région que les évolutions sont les plus marquantes avec une activité en hausse de quelque 10% sur un an. Dans les grandes villes, les prix continuent de progresser mais les excès ne sont plus à l’ordre du jour : +3,7% à Strasbourg, + 5% à Marseille, + 3,2% à Nantes, + 2,6% à Lille, + 2,2% à Bordeaux et + 1% à Toulouse, selon la FNAIM. À Ajaccio, Dijon, Orléans, Rouen et Rennes le prix moyen progresse de 5,4 à 6,2%.

Ce sont des villes jusque-là hors palmarès des plus fortes hausses qui enregistrent des progressions à deux chiffres entre mai 2020 et mai 2021. Angers (+ 20%) arrive en tête suivie de Brest (+19%).

Saint Nazaire, Caen, Lorient, Poitiers, Limoges, Annecy et Le Havre affichent aussi une progression à deux chiffres. En zone rurale, le marché est plus dynamique qu'auparavant avec, selon les zones, des gains de prix de 2 à 3% sur un an.

Conclusion : Contre toutes attentes, le marché immobilier résiste à la crise. Le faible niveau des taux de crédit est la principale explication. L’effet «exode» suite aux trois confinements va-t-il perdurer ?

Les effets du télétravail vont continuer à se faire sentir et à redessiner la carte des prix mais l'écart entre Paris et la province devrait demeurer significatif.



Source : www.lerevenu.com


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