Depuis le 1er janvier 2018, les revenus de vos placements sont soumis à un prélèvement de 30% (PFU ou flat taxe), sauf si vous épargnez au sein d’un contrat d’assurance vie, d’un plan d’épargne en actions (PEA) ou d’un plan d’épargne retraite (PER)...
Le compte-titres permet d’investir dans une large gamme de valeurs mobilières, cotées et non cotées en Bourse, en France et sur tous les marchés internationaux. Le plan d’épargne en actions (PEA et PEA PME-ETI) est plus restrictif car vous ne pouvez y loger que des actions européennes et des parts de Sicav ou de FCP investis au moins à 75% en actions européennes. De plus, les versements sont plafonnés à 225.000 euros (150.000 euros si vous n’avez qu’un PEA classique).
Mais le PEA est bien plus favorable fiscalement car les dividendes et les plus-values générés en son sein sont exonérés d’impôt en l’absence de retrait fait sur le plan pendant cinq ans, alors que les revenus et gains générés par un compte-titres sont toujours imposables. Le PEA est ainsi préférable pour profiter du rendement et de la croissance de vos titres à l’abri du fisc.
Autre enveloppe fiscale à privilégier : l’assurance vie
Les gains générés par votre assurance vie ne sont soumis à l’impôt que lorsque vous les récupérez en effectuant un retrait sur votre contrat (le capital récupéré, lui, n’est jamais imposable).
Selon le cas, ils sont soumis au barème progressif de l’impôt ou taxés forfaitairement à 7,5%, 12,8%, 15% ou 35%. Toutefois, si votre contrat a au moins huit ans, vous pouvez récupérer chaque année en franchise d’impôt 4.600 euros de gains, ou 9.200 euros si vous êtes mariés ou pacsés et soumis à imposition commune.
Quelle que soit l’ancienneté de votre contrat, vous pouvez aussi récupérer vos gains sans impôts si vous le dénouez en raison d’un licenciement, d’une mise à la retraite anticipée, d’une invalidité ou de la cessation d’une activité non salariée à la suite d’une liquidation judiciaire. L’exonération s’applique que l’événement vous concerne ou qu’il affecte votre conjoint ou partenaire de pacs.
Enfin, si vous êtes titulaire d’une vieille assurance vie, vous pouvez récupérer sans impôt les gains générés par vos versements faits jusqu’au 9 octobre 2019 (contrat souscrit avant 1983) ou jusqu’au 31 décembre 1997 (contrat souscrit entre 1983 et 1997).
Bon plan : transférez vos avoirs en assurance vie sur un PER avant 2023
Si vous effectuez un retrait partiel ou total sur votre assurance vie ouverte depuis au moins 8 ans et transférez les sommes récupérées sur un plan d’épargne retraite (PER), vos gains sont exonérés d’impôt à hauteur de 4.600 euros (vous êtes célibataire) ou de 9.200 euros (vous êtes marié ou pacsé) par an. Cette exonération est cumulable avec l’abattement annuel de même montant attaché aux retraits faits sur une assurance vie d’au moins 8 ans. Au total, vos gains d’assurance vie transférés sur un PER peuvent ainsi être défiscalisés à hauteur de 9.200 euros ou de 18.400 euros par an. Attention, seuls les retraits faits avant janvier 2023 sont éligibles à cette exonération.
Vous devez aussi être à plus de 5 ans de la retraite pour en bénéficier, donc être âgé de moins de 57 ans. Enfin, les sommes prélevées sur votre assurance vie doivent être versées en intégralité sur un PER avant le 31 décembre de l’année.
Source : lerevenu.com
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